« Je considère un livre, même le plus personnel, comme une œuvre en partie collective : tout ce qui est en nous y entre, mais aussi tout ce que nous avons entrevu ou deviné, les livres lus et les voyages faits, l’observation d’autrui autant que les expériences traversées par l’écrivain lui-même, les notes marginales du correcteur d’épreuves, les lecteurs, les amis ou hostiles. Nous sommes tous trop pauvres pour vivre uniquement des produits de ce lopin d’abord inculte que nous appelons moi. » Cette œuvre de haute exigence est un retour à l’essentiel : l’humain. Elle s’accommode d’un peu d’austérité, de dépouillement ; elle s’enrichit de culture et de réflexion. Elle sollicite, et s’édifie sur le refus de la médiocrité, de la lâcheté et de nos limites et faiblesses. Comment ne pas entendre sa haute voix ?
Marguerite Yourcenar
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